En pratique : exposition du 3 octobre 2007 au 13 janvier 2008
Le Musée Jacquemart-André ouvre ses portes à l’œuvre d’un artiste d’exception : Jean-Honoré Fragonard, qui a si brillamment illustré les plaisirs de son siècle : plaisirs galants, plaisirs champêtres mais aussi plaisirs littéraires et artistiques.
Le Bicentenaire de la mort de Fragonard : l’occasion d’un hommage attendu
A l’heure du bicentenaire de la mort de Fragonard (l’artiste est mort à Paris en 1806, à l’âge de 74 ans), il était important que Paris, où la carrière de Fragonard s’est entièrement déroulée, rende hommage à l’un des plus grands peintres du XVIII° siècle. Cet anniversaire n’a donné lieu en France à aucune manifestation majeure et aucune grande exposition n’a été consacrée à cet artiste depuis vingt ans.
A travers une centaine d’œuvres venues du monde entier, l’exposition met en lumière l’œuvre d’un des plus grands peintres du XVIII° siècle, éminemment représentatif des goûts et de la culture de son temps. Le Musée Jacquemart-André, riche en œuvres de cette époque, était tout naturellement désigné pour accueillir, dans un cadre approprié, une exposition qui se propose de revisiter l’œuvre de l’artiste sous un jour entièrement neuf. Marie-Anne Dupuy-Vachey, historienne de l’art et auteur de deux ouvrages consacrés à Fragonard, est le commissaire de l’exposition.
Fragonard, peintre des plaisirs de son siècle
L’artiste transcrit à merveille le bel esprit et les goûts de son temps. La variété de sa touche picturale répond à la diversité des sujets qu’affectionnaient ses contemporains. A travers cette multiplicité de thèmes, Fragonard fait revivre l’esprit d’un siècle.
Source : http://www.musee-jacquemart-andre.com
(1732, Grasse - 1806, Paris)
Il est fils de François Fragonard, garçon gantier, et de Françoise Petit. Après le décès, à dix mois, de son petit frère Joseph, Jean Honoré restera enfant unique. Jean Honoré Fragonard quitte sa ville natale à l’âge de six ans, pour s’installer avec sa famille à Paris, où se déroulera la plus grande partie de sa carrière.
Les dispositions artistiques de Fragonard sont précoces et, après avoir quelque temps travaillé avec Jean Siméon Chardin, il entre, à l’âge de 14 ans, dans l’atelier de Boucher. En 1752, il est lauréat du grand prix de peinture et entre à l’école royale des élèves protégés, dirigée par Carle Van Loo, puis il part pour l’Académie de France à Rome.
Il se distingua d’abord dans le genre sérieux, et donna en 1765 son tableau de Corésus et Callirhoé, qui fut justement admiré et qui le fit recevoir à l’Académie ; mais désespérant d’atteindre au premier rang dans ce genre, il le quitta pour le genre érotique, dans lequel il obtint le plus grand succès, il devint bientôt le peintre à la mode, et amassa une grande fortune que la Révolution française lui fit perdre. Il fut nommé l’un des conservateurs du Musée du Louvre par l’Assemblée nationale.
En 1805, Fragonard est expulsé du Louvre par décret impérial. Il s’installe alors chez son ami Veri, au Palais Royal.
L’année suivante, il décède, apparemment terrassé par une congestion cérébrale.
Il est inhumé dans l’ancien cimetière de Montmartre où sa tombe n’est plus visible.