Ceinture jaune, Philippe Fréling
(Arléa, 2007)
R FRE
C’est un enfant qui parle. Il a dix ans. Il fait du judo. Nous sommes en France, à la fin des années 1960. Son père est militaire. Il a fait la guerre, en Algérie. Sa mère vient du Berry. Elle en a la nostalgie. Il a des frères et une sœur. Mais tout ça ne compte pas vraiment. Ce qui compte, c’est être avec lui, au judo.
« En dehors du judo, ce que j’aimerais faire avec lui c’est marcher. Marcher non pas comme avec Albino, sans rien se dire, mais marcher comme quand on rentre ensemble, le soir, après l’entraînement : en parlant. Comme ça, oui, dans la nuit, et très longtemps, jusqu’au bout du monde, jusqu’à la fin de nos vies. »
Douches froides, Réal. d’Antony Cordier
(Bac Vidéo, 2005)
F COR
Le sumo qui ne pouvait pas grossir, Eric-Emmanuel Schmitt
(Albin Michel, 2009)
R SCH
Sauvage, révolté, Jun promène ses quinze ans dans les rues de Tokyo, loin d’une famille dont il refuse de parler. Sa rencontre avec un maître du sumo, qui décèle un « gros » en lui malgré son physique efflanqué, l’entraîne dans la pratique du plus mystérieux des arts martiaux. Avec lui, Jun découvre le monde insoupçonné de la force, de l’intelligence et de l’acceptation de soi.
« J’éclatai de rire. Et là, je rigolais sincèrement, longuement. Si j’avais une certitude, c’était que je n’irai jamais voir un match de sumo, le sommet de ce que je haïssais au Japon, le pic du ringard, le Fuji-Yama de l’horreur. Des tas de lard de deux cents kilos en chignon, quasi nus, un string de soie dans le cul, qui s’agitent sur une piste en cercle, merci ! Suffit pas de me glisser une invitation, faudrait aussi me payer pour que j’aille voir des sacs de graisse se foutre sur la gueule. Me payer cher. Vachement cher. »
Le tombeau des lucioles, Réal. d’Isao Takahata
(Arte, 2000)
F TAK