L’exposition
Gérôme fut longtemps stigmatisé comme l’emblème d’un académisme stérile, avant que la perception de l’artiste n’évolue profondément au cours des dernières décennies. Il est aujourd’hui compris comme l’un des grands créateurs d’images du XIXe siècle.
L’exposition permet d’aborder tous les enjeux de son oeuvre, de ses sources à son influence : la place de Gerôme dans la peinture française de son temps, sa conception théâtralisée de la peinture d’histoire, son rapport complexe à l’exotisme, son usage de la polychromie en sculpture, son rôle d’enseignant, son rapport au modèle antique. Elle offre également l’occasion de s’interroger sur la façon dont sa personnalité cristallise le combat anti-académique de la fin du XIXe siècle, et enfin, l’engouement qu’il suscite auprès du public et des collectionneurs américains.
Au-delà de sa séduction immédiate et de son accessibilité, c’est donc la double identité de cette oeuvre, à la fois savante et populaire, poussant l’obsession illusionniste jusqu’à l’étrange, qui la rend aujourd’hui si précieuse aux yeux des historiens d’art et du grand public.
Exposition, Paris, Musée d’Orsay, du 19 octobre 2010 au 23 janvier 2011
Jean-Léon Gérôme, né à Vesoul en Haute-Saône le 11 mai 1824 et mort à Paris le 10 janvier 1904, est un peintre et sculpteur français membre de l’Académie des beaux-arts. Emblématique de la peinture académique du Second Empire, Gérôme est parfois qualifié de peintre pompier. Il représenta souvent des scènes orientales ainsi que des thèmes chers aux néoclassiques.
Jean-Léon Gérôme se rend à Paris en 1841 et devient l’élève de Paul Delaroche, qu’il accompagne en Italie en 1844-1845.