"Misi Sipi", en algonquin, signifie le père des eaux. Pour les esclaves il fut l’old man river, le vieux bonhomme fleuve, le « vieux père » comme le dit William Faulkner. D’autres l’appellent, malgré eux peut-être, the « Big Muddy », le grand boueux.
Ce fleuve géant prend sa source tout au nord des États-Unis, dans la région du lac Itasca. Il descend vers le sud, baignant au passage les grandes villes de Minneapolis, St. Paul, St. Louis, Memphis puis New Orleans, avant de finir son voyage dans le Golfe du Mexique, chaque affluent venant ajouter sa rumeur à cette histoire en mouvement. « Ce vieux bonhomme de fleuve, il ne dit rien mais il doit savoir quelque chose. Ce vieux bonhomme de fleuve, il se contente de suivre son cours ».
Penser aux musiques du vieux père, c’est penser à la Louisiane, au Mississippi, au Tennessee, avant tout. La Louisiane, terre de la musique cajun et de son frère créole, le zydeco. L’accordéon et le violon se déchaînent ici pour un langage savoureux aussi épicé que le gumbo. Quant à New Orleans, elle a vu naître les premiers balbutiements du jazz et l’épanouissement de nombreux styles afro-américains qui vont du blues au gospel en passant par les fanfares de rue, le piano, les musiques du Mardi Gras et un rhythm and blues juteux qui se frotte sensuellement à tous les autres styles.
Lointains cousins, les Cajuns sont réputés pour leur extraordinaire joie de vivre ! Ils ont su s’approprier tous les styles musicaux du « melting pot » louisianais. La musique cajun est née dans les bayous, au coeur du Pays Cajun. Originaire de France, les Acadiens sont chassés par les anglais des régions situées à l’est du Canada où ils s’étaient initialement implantés.
De nature très chaleureuse, les Cajuns placent la musique et la danse au cœur de leur culture et de leur vie quotidienne. Ils incorporent à leur musique traditionnelle les instruments et les rythmes des différentes cultures présentes en Louisiane : africaine, indienne, allemande (avec notamment l’accordéon). De ce « melting pot » résulte un nouveau style musical aux chansons mélancoliques et romantiques mais au rythme très entraînant. Toutes les générations - de 7 à 77 ans participent aux bals, régulièrement organisés dans le Pays Cajun. De nos jours, cette musique continue à être jouer en Louisiane, toutes les occasions sont bonnes pour sortir les instruments et « laisser le bon temps rouler ! »
Le zydeco est l’interprétation que les musiciens noirs font du cajun. Affranchis mais séparés, dans cet État longtemps rétif à l’abolition de l’esclavage, ils lui insufflent leur langage musical aux rythmes africains. "Zydeco" vient du mot "haricot", prononcé "zarico", base de la nourriture des paysans. Chanson emblème du répertoire, "Les haricots sont pas salés" traduit le dénuement des Noirs, qui n’avaient pas même un morceau de lard pour saler la soupe. Les créoles noirs ont ajouté le « frottoir » (un plastron de fer que l’on « gratte » avec un morceau de métal) et les rythmes africains traditionnels à la musique cajun. Beaucoup de concerts cajuns incluent désormais le frottoir. Les styles cajun & zydeco se mélangent souvent.
La musique créole plonge ses racines plus loin, englobant l’ensemble des répertoires. Elle intègre les influences amérindiennes, espagnoles, africaines, françaises qui, en se mélangeant, ont forgé la culture originale de la Louisiane. Teinté de blues et de rhythm’n’blues, le style créole trouve une nouvelle jeunesse avec Cedric Watson, impétueux interprète du "downbeat", le jeu sur le premier temps.
Compilation
Best of cajun & Zydeco
MUS 062.1 A. BES disponible ?
Belle compilation de musique cajun et de zydeco. Le zarico, (ou zydeco), est un genre musical apparu dans les années 1930 en Louisiane, proche parent de la musique cadienne, incluant de nombreuses influences Blues et Rhythm ’n’ Blues (joué par des Cadiens et Créoles noirs de Louisiane). Il trouve ses origines dans un vieux style de rythme appelé « LA-LA » qui n’existe plus. L’instrument de prédilection est l’accordéon.
Aimer et perdre to love :
to Love & Lose Songs 1917-1934
Compilation
MUS 062.1 A. AIM disponible ?
Compilation de 78 tours des années 1910, 20 et 30. Musique cajun, ukrainienne, polonaise et old time américaine sur le thème de l’amour et de la perte accompagnée d’un livret détaillé avec de nombreuses photos et des dessins de Robert Crumb.
Allons en Louisiane :
the Rounder Records Guide to Cajun, Zydeco and south Lousiana
(Dutch import)
MUS 062.1 A ALL disponible ?
Une compilation assez complète qui nous offre à découvrir les différents tyles de musique prope à la Louisiane
Les Haricots sont pas salés
Nathan Abshille, Alphonse "Bois sec" Arcoin
Les Frères Balpa
MUS 062.1 A LES disponible ?
Compilation Let’s go zydeco ! MUS 062.1 A. LET
Play traditional Cajun music :
volumes 1 et 2
The Balfa Brothers
MUS 062.1 BAL disponible ?
Zodico Blues & Boogie
Clifton Chenier
MUS 062.1 CHE disponible ?
Cajun
Vol. 1
Abbeville Breakdown 1929-1939
MUS 062.1 CAJ disponible ?
La musique Cajun est une musique folklorique poupulaire fondée sur la musique des français qui vivaient dans les marais de Louisiania au 18 ème siècle. Rythme dansant vec des instruments tels que violon, alto, accordéon et percussions improvisée.
Après faire le boogie-woogie
The Magnolia Sisters
MUS 062.1 MAG disponible ?
The Magnolia Sisters est une formation Cajun composée de quatre chanteuses et musiciennes : Ann Savoy, Jane Vidrine (les fondatrices du groupe), Anya Schoenegge et Lisa Reed.
Louisiana blues
José Reynes, Jean-Pierre Bruneau
(DVD)
MUS 062.1 REY disponible ?
De Lafayette à La Nouvelle-Orléans, de New Roads à Port Arthur sur un air
d’accordéon bluesy… Une balade à travers les bayous, à la découverte d’une culture qui se maintient depuis plus de quatre siècles… Cajuns et créoles louisianais nous enchantent de leur vieux français…"Voir et entendre des accordéons sonner comme des harmonicas bluesy, écouter les paysans noirs des bayous parler le vieux français, voguer et apponter les maisons flottantes où cuisent des écrevisses, découvrir une philosophie contemplative de la vie..
Louisiana feeling...
Blue Bayou
MUS 062.2 BLU disponible ?
Blue Bayou, c’est toutes les saveurs du Sud de la Louisiane. Bien implanté dans le paysage musical depuis 1993, le groupe distille avec talent la musique des Bayous, ce cocktail détonant de two-steps, valses, blues et rock qui caractérise la musique Cajun et sa cousine Créole, la musique Zydeco, des musiques désormais de plus en plus reconnues et appréciées en France.
Dans les bayous de la Louisiane
12 new songs in the cajun creole style
Gérard Dôle ; Laurent Gérôme
MUS 062.2 DOL disponible ?
Gérard est celui a rendu populaire la musique cajun en France à la fin des années 70, il est allé là-bas et s’est pénétré de la musique de nos cousins Louisianais.
Dedans le sud de la Louisiane
Les Frères Michot
MUS 062.2 FRE disponible ?
« Dedans le sud de la Louisiane » révèle l’intemporalité et la pérennité de cette mémoire collective qui traverse les générations (250 ans) et permet, au moment de la mondialisation et de l’uniformisation, d’affirmer pour chacun de nous un héritage constitutif de notre identité et, pour l’humanité toute entière l’enjeu à préserver la diversité culturelle.
Dedans le Sud de la Louisiane
Jean-Pierre Bruneau
Nathan Abshire, Alphonse "Bois Sec" Ardoin, Les Frères Balfa
(DVD)
MUS 062 BRU disponible ?
En 1972, bien avant que les bayous deviennent une attraction touristique,
Jean-Pierre Bruneau avait entrepris un périple cinématographique au coeur de l’Acadie tropicale à la rencontre des plus grands musiciens cajuns et créoles de l’époque.
Cajun, zydeco, blues
La Gang Du Quêteux
MUS 062.2 GAN disponible ?
Les trois musiciens de ce groupe vivent en Ardèche, mais ont tous un parcours musical atypique.Alain Ayme le guitariste, originaire de Québec, est à la base un conteur. Valérie Loomer, new-yorkaise, est une spécialiste des instruments anciens à cordes pincées (luth, théorbe...), mais joue ici des instruments traditionnels du folklore d’Amérique du Nord (banjo, harmonica...). Et Alexandre Frattini, au chant et au mélodéon, a beaucoup voyagé en Louisiane et possède une grande culture musicale de ce pays. Cet album provoque chez l’auditeur une irrésistible envie de faire la fête et de danser. L’humour, la gaieté, l’énergie sont de mise.
Jazz cuisine
José Corréa
BD Jazz
MUS 062.2 JAZ disponible ?
Les recettes de cuisine cajun illustrées de dessins sont accompagnées d’une sélection de morceaux de jazz évoquant les traditions culinaires de la Louisiane, les lieux de convivialité comme le Smokin’ Joe Café des Robins, la douceur d’un café crème.
Cap enragé
Zachary Richard
MUS 062.2 RIC disponible ?
Artiste américain, Zachary Richard est un des représentants
les plus célèbres de la musique cajun jouée par les francophones de Louisiane. Pourtant, cette étiquette un peu trop juste au regard de l’éclectisme de sa musique, qui en fait le porte-parole de cette communauté à travers le monde entier.
Toute la musique qu’on aime, elle vient de là…
Pèlerinage sur les rives du Mississippi aux sources du jazz, du blues et du rock and roll.
Otis Redding, Aretha Franklin, Sam Cooke, Elvis Presley, Johnny Cash, Bo Diddley, Ike Turner, Fats Domino, Mahalia Jackson, Hank Williams, Jimmie Rodgers, Dolly Parton, Louis Armstrong, Lester Young, Sidney Bechet, Howlin’Wolf, B.B. King, Albert King, Muddy Waters, John Lee Hooker, mais aussi, pour les connaisseurs, Charley Patton, Son House, Robert Johnson et Tommy Johnson, les pères fondateurs du blues primal… Tous ont brillé au sud des États-Unis, dans ce territoire situé entre le Tennessee, le Mississippi et la Louisiane. Le jazz est né à La Nouvelle-Orléans, le blues dans le Delta et à Memphis où il enfanta du rockabilly et du rock and roll.
Delta Blues
Le Delta blues est un des premiers styles de blues qui tient son nom du
Mississippi Delta, une région en forme de delta du nord-ouest de l’État du Mississippi, entre Vicksburg et Memphis. Le terme ’’delta’’ induit souvent une confusion avec la région du delta du fleuve Mississippi (Louisiane). C’est dans les plantations de cotons qu’est né le blues au début du siècle voir même vraisemblablement à la fin du 19ème siècle. Le delta blues est une musique rurale profonde et authentique avec des textes souvent remplis de métaphores. C’est une forme de musique intense et poignante qui révèle de fortes personnalités. Les enregistrements primitifs consistent le plus souvent en une seule personne chantant et s’accompagnant d’un instrument. La guitare (souvent jouée avec un bottleneck) et l’harmonica sont les plus utilisés.
Les véritables pionniers n’ont pas eu la possibilité d’enregistrer et sont restés complètement inconnus. W.C. Handy fut le premier à écrire des partitions de blues en transcrivant les chants de travail qu’il avait entendu. Dès les années 30, Alan Lomax sillonna les états du sud à la recherche de musiciens qu’il enregistra pour le compte de la bibliothèque du congrès. Parmi ses découvertes, il y avait notamment Leadbelly, Blind Willie Mac Tell, Honeyboy Edwards, Son House et un certain Mac Kinley Morganfield (Muddy Waters). Parmi les autres pionniers de cette époque ayant eu la chance d’enregistrer, les plus représentatifs sont Skip James, Bukka White, Tommy Johnson, Tommy Mac Clennan, Willie Brown, Sonny Boy Williamson II, Elmore James et surtout Robert Johnson et Charley Patton qui sont aujourd’hui devenus des musiciens mythiques et restant les deux artistes incontournables de cette région.
Discographie Sélective
SON HOUSE Father of folk blues [Columbia] MUS 110 SON disponible ?
SKIP JAMES Today ! [Vanguard] MUS 110 SKI disponible ?
Robert JOHNSON King of the Delta Blues singers [Columbia]MUS 110 JOH disponible ?
BUKKA WHITE Mississippi blues giant 1930 – 1940 [Epm] MUS 110 BUK disponible ?
Sonny Boy WILLIAMSON : The Complete Chess recordings [Vogue] MUS 110 WIL disponible ?
Charley PATTON Complete recording 1929-1934 The acknowledged king of the Delta Blues [JSP] MUS 110 PAT disponible ?
COMPILATION American Primitive
Vol. 2 Pre-war revenants (1897-1939) [Revenge] MUS 110 A. AME disponible ?
- COMPILATION The George Mitchell collection Vol. 1-45 [Fat Possum] MUS 110 A. GEO disponible ?
COMPILATION Plantation blues - Cotton Patch & tobacco Belt Blues [Saga] MUS 110 A. SON disponible ?
COMPILATION The songsters tradition - Before The Blues [Saga] MUS 110 A. SON disponible ?
Le Peuple du blues
La musique noire dans l’Amérique blanche
Jones Leroi [Folio]
MUS 781.643 JON disponible ?
Premier livre sur le jazz d’un écrivain noir qui fut hier l’un des dandys les plus en vue de Greenwich Village et qui est, par la plume et l’action, profondément engagé dans la révolution noire.
Delta Blues
Naissance du jazz
Des premiers esclaves africains aux fulgurances électriques d’aujourd’hui, l’entrelacs des styles qui ont marqué l’histoire du jazz est une véritable invitation au voyage à travers l’Amérique et le XXe siècle. Le jazz est issu de plusieurs courants. A travers le folklore vocal, spiritual et blues, et quelques souvenirs de percussions africaines, s’élaborent l’animation spécifique du swing et un certain nombre de thèmes qui appartiendront en propre à la musique négro-américaine.
Ce folklore surgit simultanément, à la fin du XIXe siècle, en plusieurs endroits du sud des Etats-Unis. Mais c’est à La Nouvelle-Orléans, vers 1900, que naît le jazz. Cette ville, fort animée, connaissait une vie musicale importante, fondée essentiellement sur un répertoire français de marches, quadrilles et autres danses à la mode. Les Créoles en étaient les principaux exécutants.
Les Noirs, enfermés dans le quartier de Perdido, recréèrent les airs qu’ils entendaient, s’assemblant en des orchestres d’instruments bricolés (banjos faits d’une boîte à fromage, contrebasses obtenues à partir d’un tonneau... ) que l’on dénommait spasm bands. A partir des brisures et des syncopes que les Noirs avaient apportées à ce répertoire, une nouvelle formule s’élabora, le ragtime, qui fit fureur dans les bars de Storyville, le quartier réservé de La Nouvelle-Orléans.
Parallèlement aux spasm bands, existaient des fanfares noires, qui se produisaient, notamment, pour des défilés, des enterrements, des pique-niques, des réunions électorales, des bals de banlieue. Grâce à leur réputation, ils finirent par forcer les portes des saloons et des dancings de La Nouvelle-Orléans.
Quant au mot lui-même jazz, il apparut seulement vers 1915, dérivé, sans doute, d’un terme d’argot qui désignait l’acte sexuel. Ce n’est que dans les
années 20 que son emploi sera généralisé et qu’il recouvrira la nouvelle musique au répertoire mêlé mais à la démarche instrumentale et rythmique déjà très originale.
Le jazz s’évade de l’intimité du cabaret pour s’intégrer à l’univers du spectacle et animer les grands dancings populaires. Il entreprend de se discipliner et de s’établir en formations plus spectaculaires donc plus étoffées : les années 30 sont celles du grand orchestre ou big band. Le jazz devint synonyme de joie de vivre et l’on appellera époque swing.
Le Rock’n Roll
Les origines du rock sont à chercher dans de nombreuses musiques populaires du début du xxe siècle aux États-Unis. Toutes étaient jusqu’alors marquées par l’importante ségrégation raciale : le jazz, le boogie-woogie, le rhythm and blues, le blues étaient joués par des artistes noirs pour un public noir tandis que la country et le folk étaient joués par des artistes blancs pour un public blanc. Le rock ’n’ roll réalise la fusion de ces genres et contribuera à faire tomber les barrières raciales. Le rock emprunte les instruments du jazz (guitare, contrebasse, batterie,saxophone…), les douze mesures et la suite d’accords du blues, le rythme binaire avec un tempo rapide de la country et, enfin, certaines ballades traditionnelles du folk, jouées au tempo d’origine ou accélérées.
Contrairement aux pratiques musicales de l’époque, les musiciens de rock seront indifféremment blancs ou noirs. Jusqu’à ce qu’Alan Freed fasse connaître aux blancs la musique noire nommée R’n’B, chacun écoutait le style de musique attaché à son appartenance ethnique. Le rock fera tomber ces barrières, avec des musiciens blancs (Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Bill Haley) ou noirs (Fats Domino, Chuck Berry, Bo Diddley, Little Richard, Ike Turner). Le rock doit également sa puissance aux aspirations des adolescents de l’après-guerre à plus de liberté.
L’apparition de labels indépendants comme Atlantic,
en 1948, ou Chess, en 1949, puis celle du microsillon 45 tours ou single, en 1949, et le succès rencontré, en 1951, par le disc jockey Alan Freed, avec son émission radio ’’Moondog’s Rock’n’roll Party’’, ont facilité l’éclosion du rock’n’roll et sa diffusion de masse. L’explosion du rock ’n’ roll a aussi été facilitée par l’apparition des guitares électriques ’’solid body’’.
Chuck Berry
Best of Vol 1 (1955-1957) [Vogue] MUS 2 BER 10 disponible ?
Best of Vol. 2 (1958-1960) [Vogue] MUS 2 BER 10 disponible ?
Litlle Richard
Get down with it : The Okeh sessions [Legacy] MUS 1 LIT 10 disponible ?
Elvis Presley
Elvis Presley [RCA Victor] MUS 2 PRE disponible ?
Bill Haley and The Comets
Rock around the clock [Polydor] MUS 2 HAL 10 disponible ?
Compilation
Lost and found : Rockabilly and jump blues [BBE Records]
MUS 2 A. LOS disponible ?
Compilation
Roll your moneymaker :
Early black rock’n’roll 1948-1958 [Trikont] MUS 2 A. ROL disponible ?
Florent MAZZOLENI
Rock’n roll 39-59 :
Exposition, Paris, Fondation Cartier pour l’art contemporain,
22 juin-28 oct. 2007
[X. Barral]
MUS 781.66 ROC disponible ?
Histoire de la naissance du rock aux Etats-Unis à partir des années 1940 et de ses principales figures : Little Richard, Jerry Lee Lewis, Elvis Presley, Chuck Berry, etc.
Delta blues, Jazz
Musique du Mississippi
Villes du Mississippi
Baton Rouge
Baton Rouge est la capitale du Swamp Blues, une forme de blues apparue dans les années 50 à l’initiative du producteur blanc J.D Miller, originaire de l’ouest de la Louisiane, à la frontière du Texas. Il travaillait pour le fameux label de Nashville "Excello". Les principaux représentants du swamp blues sont : Lightnin’ Slim, Slim Harpo (James Moore), Lazy Lester (Leslie Johnson), Silas Hogan, Ernest "Tabby" Thomas. A noter que Britney Spears est originaire de Baton Rouge.
Slim HARPO I’m a king bee [Universal] MUS 110 HAR disponible ?
Vicksuburg
Vicksburg est la ville natale de Willie Dixon, Iverson Minter dit "Louisiana Red", John Smith dit "big bad Smitty", Artie "blue boy" White, Johnny Young et Percy Strother. Le morceau "Vicksburg Blues" écrit par le pianiste Little Brother Montgomery en 1930 fut repris notamment par James Cotton et Karen Carroll.
Willie Dixon I am the blues [Columbia] MUS 110 DIX disponible ?
Saint Louis
Saint Louis a toujours été une ville qui compte en matière de musique. Saint Louis fut dans le passé le fief de musiciens de tout premier plan et de notoriété internationale tels Peetie Weethrow et Lonnie Johnson dans les années 30, Chuck Berry et son fameux pianiste Johnnie Johnson dans les années 50/60 puis Albert King sans parler d’Ike et Tina Turner. Dans les années 1880, Scott Joplin fait un voyage à Saint-Louis, une ville qui deviendra un centre important du ragtime. C’est aussi à cette époque que débute sa carrière musicale.
Albert King I’ll play the blues for you [Stax] MUS 110 KIN disponible ?
Lonnie Johnson The Blues : The First of the guitar heroes 1925-1947 [Fremeaux & Associés] MUS 110 JOH disponible ?
Scott Joplin King of ragtime [Biograph Records] MUS 1 JOP 20 disponible ?
Musique et villes du Mississippi
Memphis
Memphis est l’endroit où ont débuté ou se sont installés de nombreux genres de musique américaine comme le Blues, le Gospel, le Rock n’Roll et la country music. Johnny Cash, Elvis Presley, Jerry Lee Lewis et B. B. King sont de ceux qui y ont connu leurs débuts dans les années 1950 grâce notamment à Sun Records, un label musical fondé par Sam Phillips.
Beaucoup d’autres chanteurs ou musiciens ont grandi ou débuté à Memphis comme Aretha Franklin, Carl Perkins, Peter Chatman (Memphis Slim), John Lee Hooker, Justin Timberlake, Howlin’ Wolf, Al Green, Muddy Waters, Big Star, Tina Turner, Roy Orbison, Sam Cooke, Booker T. and the M.G.’s, Otis Redding, Isaac Hayes, Rufus Thomas, Carla Thomas et "le père du Blues" William Christopher Handy.
Elvis Presley Elvis at Sun [RCA] MUS 2 PRE 10 disponible ?
B.B. Kings Do the boogie : Early 50s classics [Ace Records] MUS 110 KIN disponible ?
Johnny Cash With his hot and blue guitar [Sun Records] MUS 061.2 CAS disponible ?
Jerry LEE LEWIS The Essential : The legendary Sun recordings [Union square music] (Renoir) MUS 2 LEW 10
Nouvelle-Orléans
Le jazz est né à la Nouvelle-Orléans au début du Xxe sciècle, inspiré par le blues et le ragtime. Le premier orchestre important fut le Creole Jazz Band de Kid Ory, dont faisait déjà partie un certain Louis Armstrong. Hormis ces derniers, les chefs d’orchestres les plus connus de la Nouvelle-Orléans furent : Cab Calloway, Kid Ory, Clarence Williams et un grand nombre d’autres, ainsi que de musiciens inoubliables, comme Sidney Bechet ou Professor Longhair. La musique fut d’abord jouée dans les maisons closes du quartier de Storyville, quartier créé pour les plaisirs de tous ordres, près du port très actif à la fin du XIXe.
Autres artistes influents de la ville : Fats Domino, Jack" Teagarden, Louis Prima, Dr John, Harry Connick Jr., Terence Blanchard, Champion Jack Dupree, Mahalia Jackson, Wynton Marsalis, Branford Marsalis, Frank Ocean, Dirty Dozen Brass Band...
Louis Armstrong The Hot Fives and Hot Sevens [CBS] MUS 1 ARM 30 disponible ?
Sidney Bechet Petite fleur [Vogue] MUS 1 BEC 20 disponible ?
Fats Domino The best of [EMI] MUS 180 FAT disponible ?
Louis Prima Just a gigolo [EMI] MUS 180 PRI disponible ?
Champion Jack Dupree Anthologie du Blues, vol. 1 [Vogue] MUS 110 DUP disponible ?
Dr. « John » Gris-gris [Atlantic Records] MUS 110 DRJ disponible ?
Dirty Dozn Brass BandFuneral for a friend [Ropeadope] MUS 1 DIR disponible ?
Youngblood Brass Band Center level : roar [Ozone] MUS 291 YOU disponible ?
Compilation Jazz New Orleans 1918-1944 [Fremeaux & Associés] MUS 1 A. JAZ disponible ?
Compilation New Orleans revival 1940-1954 [Fremeaux & Associés] MUS 1 A. NEW disponible ?
Compilation New Orleans Funk [Souljazz Records] MUS 180 A. NEW disponible ?
Compilation Voodoo in America [Fremeaux & Associés] MUS 1 A. VOO disponible ?
Musique et villes du Mississippi
Musique du Mississippi
Les habitants de Louisiane s’enorgueillissent d’avoir la meilleure cuisine des États-Unis. Loin du traditionnel hamburger/ frites, la gastronomie louisianaise est un festival de saveurs multiples apportées par les différentes communautés, française, espagnole, africaine et créole.
Ainsi le Gumbo, plat traditionnel, est un vrai melting pot : okras (légumes pimentés africains), épices (créoles), roux (base de sauce française), riz et fruits de mer. A découvrir aussi, le Jambalaya, proche de la paella espagnole ; les écrevisses ; les beignets de « Café du Monde » (proche de la bugne en France), célèbre lieu de La Nouvelle-Orléans. Mais aussi les Banana Fosters (proches des bananes flambées), les pralines sucrées ou encore les célèbres cocktails avec le fameux « Hurricane » à tester chez Pat O’Briens à La Nouvelle-Orléans.
Cocktails avec et sans alcool
Sandrine Houdré-Grégoire
Larousse (Albums Larousse)
LOI 641.2 COC disponible ?
Poissons et crustacés
Olivier Bellin
R. Pages
LOI 641.392 POI disponible ?
Olivier Bellin livre des créations à base des produits de la mer mais aussi des recettes plus classiques. Dans chacune de ses recettes, le produit est mis en valeur au niveau de la cuisson, de la présentation ou de la découpe.
Julie cuisine le monde... chez vous
Julie Andrieu
Ed. Alain Ducasse
LOI 641.59 AND disponible ?
Dans ce recueil de recettes rapportées de ses nombreux voyages aux quatre coins du monde, Julie propose de découvrir de nouvelles saveurs et de nouveaux parfums. Banana bread, Fried chicken...
Etats-Unis
Le best of
Mélanie Martin
Hachette (Fait maison)
LOI 641.597 USA disponible ?
80 recettes typiques américaines pour faire le tour des états et des traditions US.
American cakes
Tiphaine Campet
La Martinière
LOI 641.597 USA
Burgers, bagels & Co
Caroline Wietzel
First
LOI 641.815 BAG disponible ?
Réalisez de succulents burgers et bagels classiques, sans oublier les incontournables Frites maison, rôsti, coteslaw ou maïs grillé pour les accompagner.
Beignets & tempuras
AnneCé Bretin
Mango (Vidéocook)
LOI 641.815 BEI disponible ?
Nuggets, accras, fish and chips, donuts... Les beignets et tempuras en 50 recettes croustillantes !
Beignets
Martine Lizambard
Solar (Variations gourmandes)
LOI 641.815 BEI disponible ?
Trente recettes de beignets du monde entier, en entrées, en plats principaux ou en desserts (bugnes, beignets de la Nouvelle Orléans).
Jazz cuisine
José Corréa
BD Jazz
MUS 062.1 JAZ disponible ?
Les recettes de cuisine cajun illustrées de dessins sont accompagnées d’une sélection de morceaux de jazz évoquant les traditions culinaires de la Louisiane.
Amérique du Nord
Ulysse (50 itinéraires de rêve)
LOI 917 AME disponible ?
Décrit au jour le jour, chaque itinéraire met l’essentiel à découvrir lors de la route. Villages fantômes le long de la mythique Route 66, parcours dans les pas des pionniers de la conquête de l’Ouest ou de la Ruée vers l’or, expéditions jusqu’au Yukon, en Alaska, Mississippi.
Etats-Unis
Sabine Boccador
Gründ (Terres d’horizon)
LOI 917.3 ETA disponible ?
Prenez possession de l’histoire des Etats-Unis en passant par la colonisation, la guerre de Sécession, la guerre du Viêt-Nam et partez ensuite à la découverte de cet immense pays à travers ces villes et régions : New York, Philadelphie, Chicago, Alaska, Caroline du Nord, Nouvelle-Orléans..
Les USA : état par état
voyage au coeur des Etats-Unis d’Amérique
Lonely planet
LOI 917.3 ETA disponible ?
Cet ouvrage est l’une des références sur les Etats-Unis car il met en valeur la personnalité du pays et de chacun de ses 50 Etats à travers un texte détaillé et de superbes photos.
USA, l’autre guide
1 Les 24 Etats de l’Ouest américain
2 Côte Est
Anne Toulouse
LOI 917.8 USA 1 disponible ?
LOI 917.8 USA 2 disponible ?
Cinquante périples étonnants et pratiques auxquels vous invite Anne Toulouse qui sillonne le pays depuis treize ans, d’abord comme journaliste, avant de s’installer définitivement au pays de l’Oncle Sam. Elle en connaît tous les secrets, toutes ces routes et ces chemins qui vous feront découvrir les States de la façon la plus originale qui soit, que vous y passiez une semaine ou un mois.
Etats-Unis Côte Est et Sud
Hachette (Guides bleus)
LOI 917.4 ETA disponible ?
Etats-Unis, Ouest américain
Hachette (Guides Bleus)
LOI 917.8 ETA disponible ?
Etats-Unis, Sud
Petit Futé
LOI 917.4 ETA disponible ?
Louisiane et les villes du sud
Michelin (Le Guide vert)
LOI 917.3 LOU disponible ?
Louisiane et les villes du Sud
Hachette (Guide du Routard)
LOI 917.3 LOU disponible ?
La route des plantations
texte et photographies Christophe Dubois
Etai
LOI 917.3 LOU disponible ?
Une promenade richement illustrée sur les rives du Mississippi, en Louisiane, qui témoigne du passé riche et tourmenté de la région. Les demeures des riches exploitants le long du fleuve, les plantations, la Nouvelle-Orléans, constituent un patrimoine historique et culturel singulier.
Routes mythiques des USA
Gallimard (Bibliothèque du voyageur)
LOI 917.3 ROU disponible ?
Guide culturel proposant de découvrir une partie des Etats-Unis à travers les routes mythiques dont il donne les itinéraires détaillés. Avec des informations sur l’histoire et la société américaine, un carnet pratique avec des adresses pour préparer son séjour.
Ouest américain
Lonely planet (Guide de voyage)
LOI 917.8 ETA disponible ?
Escale à Chicago
Guides Ulysse
LOI 917.4 CHI disponible ?
Le guide culturel Ulysse Escale à Chicago est l’outil idéal pour tirer le maximum d’un court séjour ou d’un week-end dans la métropole de l’Illinois.
Mississippi :
Voyage aux sources de l’Amérique
Mario Maffi
Grasset
LOI 910.4 MAF
Les tribus indiennes l’appelaient Occochappo (" anciennes eaux "), Misha Sipokni (" au-delà du temps "), ou le " Grand Fleuve" : Misi-ziibi. Au fil de l’eau et des siècles, on lui donnera d’autres noms encore : le Père des Fleuves, le Grand Boueux, le Nil d’Amérique, le "Vieil Homme " chanté par les bluesmen de Memphis - Old Man River...
Creuset de culture et berceau de la civilisation américaine, le Mississippi, avec ses 4 000 kilomètres de long, ses 250 affluents prenant leur source dans 31 des Etats de l’Union et son fameux delta, est sans doute le monument naturel le plus grandiose de l’Amérique, qu’il coupe en deux telle une immense artère liquide, tantôt majestueuse, tantôt furieuse, charriant un foisonnement de paysages, d’histoires et de légendes. Depuis les guerres de colonisation jusqu’aux ravages de l’ouragan Katrina, sur les traces de Mark Twain ou de Faulkner, en compagnie des griots cajuns et des magiciens vaudous, Morio Maffi raconte les mille et une circonvolutions d’un fleuve à la richesse inépuisable. Aussi poétique qu’érudit, entre carnet de route littéraire et rêverie géographique, Mississippi s’inscrit dans la lignée du Danube de Claudio Magris ou du Radeau de la Gorgone de Dominique Fernandez.
La vie et les voyages de Mme Nancy Prince
Nancy Prince
traduit de l’anglais par Karen Ricard
Mémoire d’encrier (En bref)
LOI 910.4 PRI disponible ?
"La vie et les voyages de Mme Nancy Prince", publié en 1850 est le premier récit de voyage écrit par une femme de couleur. Nancy Pince y raconte ses voyages aux Etats-Unis et à la cour du Tsar de Russie ainsi que son missionnariat en Jamaïque. Traduit et publié pour la première fois en français "la vie et les voyages de Mme Nancy Prince" constitue un ouvrage fondamental.
Cavelier de La Salle, une épopée aux Amériques
récits de trois expéditions, 1643-1687
textes édités et présentés par Pierre Berthiaume
Belles lettres
LOI 910.4 SAL disponible ?
Le 9 avril 1682, au terme de douze ans d’épopée, Robert Cavelier de La Salle prend possession du delta du Mississippi et des rives adjacentes au nom du Roi-Soleil. Ces textes, écrits par l’aventurier ou ses proches, racontent ses trois expéditions : l’exploration de la région de l’Ohio (1669-1670), la découverte des bouches du Mississippi (1678-1683) et son dernier voyage.
Philippe SAUVE
Né à Toulon en 1974, initiateur d’escalade et équipeur de falaise, en 1992,
Philippe Sauve décroche une bourse Défi Jeunes et commence un périple en solitaire de deux années autour de la planète.
À la recherche d’une adaptation perpétuelle et d’une vie proche de la nature, il alterne des modes de progression simples : marche sur plus de 6 000 kilomètres à travers quatorze États des USA, canoë sur 5 000 kilomètres de Winnipeg à Inuvik, au Canada, marche hivernale sur 2 000 kilomètres d’Inuvik, dans les territoires du Nord-Ouest, à Anchorage, en Alaska.
Dans le cadre de ce voyage, il côtoie les SDF du Mississippi, partage le chant des Indiens sioux, s’initie à l’art de la pêche et de la chasse avec les Inuit.
Il aide un ami à se sortir de sa dépendance à l’héroïne, mais en est lui-même devenu dépendant. Pour s’en libérer, il effectue au printemps de l’année 2000 un voyage solitaire à travers les États-Unis, de La Nouvelle-Orléans aux plaines des Indiens sioux du Dakota du Sud. C’est durant ce voyage qu’il a écrit le récit « Errance amérindienne ».
En 2005, Philippe Sauve descend la Lena sur 3 800 kilomètres depuis sa source jusqu’à son delta, à bord d’un canoë en toile. Dès son retour, il publie « Siberia » et obtient deux prix littéraires.
À l’été 2008, Philippe Sauve embarque de nouveau à bord de son canoë, cette fois sur la rivière Missouri, à la rencontre de la Nation sioux. Au fil de l’eau et des rencontres, il constate la situation des Sioux, et le déclin progressif de ce peuple qui vivait en harmonie avec la nature. La sortie de son livre « Horizon Dakota », en avril 2009, lui fournit l’occasion de faire venir en France Dakota High Hawk, un arrière-petit-fils de Sitting Bull, pour une tournée commune de conférences sur le thème du devenir de la Nation
sioux.
Parrainé par l’écrivain explorateur Sylvain Tesson et Catherine Domain, fondatrice de la librairie Ulysse située sur l’île Saint-Louis à Paris, il est admis comme membre à la Société des Explorateurs Français.
Errance amérindienne
Une initiation à l’Amérique profonde
Philippe Sauve
Transboréal (Sillages)
LOI 910.4 SAU disponible ?
Une belle écriture pour une aventure éprouvante parfois, des rencontres déterminantes, des désillusions pour trouver enfin un combat à mener.
« Le bus filait maintenant à travers les forêts épaisses de l’Iowa. À mes côtés, je ressentais la chaleur du corps de Red River Woman. C’était une jeune femme douce et délicieuse, au parfum enivrant. Je la détaillais à son insu, mais respectueusement, tant elle m’inspirait de la tendresse.
“Un jour, je me suis perdue dans les bois, me confia-t-elle, près de la rivière Rouge. Mon père m’avait installé à l’intérieur d’un enclos de troncs d’arbre, pour me tenir sage durant son heure de pêche. J’étais une enfant de 4 ans, fascinée par la nature et les insectes, et je n’avais qu’une seule idée en tête : marcher nu-pieds sur le sol couvert de lichens. Décidée à m’échapper de l’enclos, je réussis à abattre la dernière branche qui faisait obstacle à mon évasion et à ramper jusqu’à la lisière des bois. Là, je repoussai les feuillages et découvris le cœur de la forêt mystérieuse. Dans mon esprit, ce fut comme si j’avais été un insecte : un papillon lumineux voletant au ras du sol, entre les herbes et les gros cailloux. Je voletai ainsi durant de longues heures et quand je pensai à me retourner pour voir l’enclos, je compris que j’étais perdue ! Le crépuscule tomba soudain sur ma joie et mon enthousiasme à jouer avec les fourmis. L’humidité recouvrit le sol et la cachette dans laquelle je m’étais blottie pour contenir ma peur. Je ne pus fermer l’œil de la nuit tant je redoutais les formes blanches qui bougeaient dans les frondaisons : de véritables fantômes ! Je résistai en priant mon dieu Tunkasila pour que ces démons restent éloignés. Jusqu’au petit matin où mon père me retrouva miraculeusement, enfouie sous une couverture épaisse de feuilles et de mousses…”
Elle me prit la main que je conservais sur la poignée du siège avant et m’obligea, en captivant mon regard, à me plonger dans ses yeux. J’y vis deux prunelles noires, cernées de blanc étincelant, et derrière un voile humide, je crus voir la forêt… »
Horizon Dakota :
En canoë sur la rivière sacrée
à la rencontre de la nation Sioux
Philippe Sauve
Presses de la Renaissance (Esprit de voyage)
LOI 910.4 SAU disponible ?
Dans ce nouveau récit, Philippe Sauve est parti en canoë sur la rivière Missouri à la rencontre de la nation sioux. Nous partageons sa vie dépouillée face à la rudesse de la nature et aux tourbillons de la rivière Missouri. Sa liberté d’esprit, son aspiration à la nature, lui ont permis d’aborder, d’écouter, de découvrir la vie sioux.
« Tandis que je continue d’observer les parages, je comprends très vite que se trame un autre événement. Le vent tourne et me ramène la tempête. Mais cette fois, c’est un mur noir couvrant toute la superficie du fleuve qui fonce droit dans ma direction. Le vent providentiel que j’appelais de mes vœux revient au pire des moments. Bouche bée, je regarde l’arrivée fracassante de ce mur strié des lumières vives de la foudre, mais aussi des gigantesques traînes blanches de la grêle. Je ne sais pas si un homme peut résister à une telle dévastation ! Que se passe-t-il derrière ce mur ? »
[…]
« Les battements des tambours sioux donnent la cadence à mon rythme cardiaque et à mes pas. Plus je marche autour du cercle, plus je m’imprègne de l’atmosphère féérique du pow wow. A chaque instant, mes yeux photographient des scènes éblouissantes : une femme portant son enfant est vêtue d’un habit traditionnel ; ses boucles d’oreilles en forme de papillon brillent d’une lumière incandescente, sa robe en cuir portée par-dessus des jambières est brodée de perles bleues, rouges et jaunes, et des plumes touffues fixées à ses longs cheveux tressés se balancent au gré d’un mouvement lent ; Toutes ces images dérobées, me remplissent d’émotion et les chants perçants me pénètrent comme l’on fait les tonnerres de la tempête. Mais ici, je ne crains pas que le Big Sky ne me tombe sur la tête.
[…]
Ce dont je suis sûr, c’est que la magie de la fête soulage mon cœur au point de le libérer de ses maux. »
Mark Twain (1835-1910)
Mark Twain, de son vrai nom Samuel Langhorne Clemens, est un écrivain, essayiste et humoriste américain. Après avoir fait une carrière de militaire, été imprimeur et journaliste chez les mineurs du Nevada, il se fait connaître par son roman "Les Aventures de Tom Sawyer" (1876) et sa suite, "Les Aventures de Huckleberry Finn" (1885).
À dix-huit ans, Twain quitte le Missouri, pour arpenter le Nord-Est des États-Unis en s’embauchant comme typographe à New York, Philadelphie, Washington puis Saint-Louis. Puis, se tournant vers le Sud, il s’embarque sur le Mississippi en direction de La Nouvelle-Orléans. Au cours du voyage, la rencontre avec le pilote de bateau à vapeur Horace E. Bixby le persuade cependant d’épouser la carrière de son nouveau mentor. C’est de cette époque que vient son pseudonyme : alors qu’il tire la corde de sondage pour vérifier la profondeur du fleuve, son capitaine lui criait : « Mark Twain !, Mark Twain ! », c’est-à-dire : « Marque deux brasses ! ». Cela signifie « profondeur suffisante », dans le jargon anglais dit du "safe water". Mark Twain travaille sur le Mississippi jusqu’au déclenchement de la guerre de Sécession en 1861 qui interrompt le trafic sur le fleuve.
La Vie sur le Mississippi
Tome1 et 2
Mark Twain
trad. de l’américain par Bernard Blanc
Payot (Petite bibliothèque des voyageurs)
LOI 910.4 TWA 2 disponible ?
Le jeune Samuel Clemens, alias Mark Twain rêvait de voyages fabuleux : en 1859 enfin, le voici à la barre de son premier bateau pour parcourir le Mississippi. Voyage de milliers de kilomètres haut en couleur, parmi les hauts-fonds et les écueils, les sabotages et les vols, les escrocs et les hors la loi. Dur métier que celui de pilote ! Mais c’est aussi un métier de prince, libre et souverain, dans les paysages grandioses d’Amérique.
Publié en 1883, ce récit est un hommage au grand fleuve mythique. Un chef-d’œuvre de la littérature américaine. Un récit autobiographique de première importance, mais surtout un merveilleux roman d’aventures aux milles péripéties, héroïques et cocasses.
Peinture et Mississippi
Les paysages du cours supérieur du Mississippi constituent une partie de l’œuvre d’Edwin Whitefield (1816–1892) alors que la navigation à vapeur apparaît chez d’autres peintres. Toujours au 19 ème siècle, George Caleb Bingham (1811-1879)-chasseurs de foururres descnedant le fleuve, Hommes du port), représente des scènes de chasse et de vie quotidienne sur le Mississippi : son tableau Mississippi Boatman (1850) fait partie d’une série consacrée aux bateliers. Cette tradition est reprise par les photographes du xxe siècle tels que Walker Evans (1903-1975), Arthur Rothstein (1915 -1985) ou encore Robert Frank (1924-).
La peinture américaine
Donald Goddard
Herscher, 1991
ART 759.97 GOD disponible ?
Cette monographie couvre l’histoire de la peinture américaine du 17e siècle jusqu’à la fin du 20e.
Made in USA
l’art américain, 1908-1947
RMN, 2001
ART 759.97 MAD disponible ?
Propose un large panorama de quarante ans d’art moderne américain, depuis l’introduction de l’impressionnisme jusqu’aux premières réalisations majeures des expressionnistes abstrais. Peintures, sculptures, oeuvres graphiques et photographies, divers courants et influences, revendication des spécificités régionales, constitution d’une identité noire.
Le réalisme américain
Edward Lucie-Smith
Thames & Hudson, 2002
ART 759.97 LUC disponible ?
Des impressionnistes aux hyperréalistes, en passant par les précisionnistes, et les artistes pop, ce panorama démontre le rôle fondamental du réalisme américain dans l’art de ces cent dernières années.Les oeuvres de Thomas Eakins, Mary Cassatt, Charles Sheeler, Edward Hopper, Andrew Wyeth, Jeff Koons, Eric Fischl ou Leon Golub, sont étudiées et commentées.
Hopper
peindre l’attente
Emmanuel Pernoud
Citadelles & Mazenod, 2012 (Les phares)
ART 759.06 HOP disponible ?
Présentation de l’art d’Edward Hopper à travers la thématique de l’attente, qui imprègne son oeuvre. L’auteur examine les précédents de ce thème depuis Vermeer, puis analyse les modalités de représentation de l’expectative, attitude typique du monde moderne, chez le peintre américain.
Hyperréalismes
USA, 1965-1975
Hazan, 2003
ART 759.067 HYP disponible ?
Réunit des œuvres appartenant au courant hyperréaliste qui s’est développé aux États-Unis entre 1965 et 1970, qui joue de l’illusionnisme de la photographie avec des effets de brillance de surfaces, et se caractérise par des thèmes urbains puisés dans le quotidien, dans une conception esthétique proche du pop art, tout en s’en détachant dans le traitement de l’image.
An american exodus :
a record of human erosion
Dorothea Lange & Paul Taylor
Place, 1999 (Histoire figurée)
ART 770.92 LAN disponible ?
Lorsque le couple Dorothea Lange et Paul Taylor publient en 1939 An American Exodus, fruit de plusieurs années de travail, la critique n’hésite pas à le qualifier « d’illustration des Raisins de la Colère », voire de « Steinbeck en images »... Les photographies de D. Lange dévoilent la détresse, mais aussi la dignité de cet « exode américain », suite de la crise de 1929 aggravée par une sècheresse dans les États du sud.
La peinture américaine des années 1930
The age of anxiety
Expostion Paris, Musée National de l’Orangerie
12 octobre 2016 au 30 janvier 2017
Musée d’Orsay
(en commande)
The color line
Les artistes afrians, améians et la ségrégation aux Etats-Unis
Exposition, Paris, Musée du Quai Branly d 4 ocotbre 2016 au 15 janvier 2017
Flammarion
(en commande)
Art de la Photographie
La Photographie américaine de 1958 à 1981 :
the last photographic heroes
Gilles Mora
Seuil, 2007 (L’oeil photographique)
ART 770.97 MOR disponible ?
A en croire Gilles Mora, les années 1960 et 1970 furent à la fois les plus belles et les plus tragiques de l’histoire de la photographie américaine. Les plus belles, parce qu’après des années d’indifférence, le marché, les musées et les universités ont enfin accordé à ce médiia la place qu’il mérite. Profitant de cette nouvelle reconnaissance, les photographes ont fait preuve d’une inventivité sans limites, offrant à la photographie américaine ses heures de gloire.
Mais ces deux décennies furent aussi tragiques, car elles marquent le chant du cygne du photographe-auteur. Quand la période s’achève, beaucoup d’artistes cessent de se revendiquer comme photographes : la photo n’est pour eux qu’un outil parmi d’autres, et non plus une expression artistique à part. En vingt ans, la photographie simultanément gagnait et perdait son indépendance.
Gilles Mora insiste sur la diversité des options prises à cette période. Les "nouveaux topographes" comme Lewis Baltz ou Henry Wessel pousseront à son comble le principe d’enregistrement froid du réel. A l’autre bout du spectre, Ralph Eugene Meatyard photographie plutôt l’imaginaire et construit un théâtre onirique en faisant poser ses enfants dans des maisons abandonnées.
En vingt ans, les expérimentations abondent : avènement de la couleur, mise en scène de l’intime, réflexion autour du paysage, doute méthodologique sur la vérité de l’image photographique... C’est avec admiration et un brin de nostalgie que Gilles Mora revient, dans un livre concis, bien écrit et amplement illustré, sur ces "héros".
70’ : le choc de la photographie américaine
BNF, 2008
ART 770.97 CHO disponible ?
300 photographies autour de plusieurs sujets : portraits, paysages, expérimentations photographiques, scènes de rue... Elles mettent en évidence l’audace et la vigueur des formes et la liberté qui à cette époque a balayé les stéréotypes et exerce encore une emprise.
Amérique, les années noires :
photographies FSA :
Farm security administration : 1935-1942
Centre national de la photographie, 1983 (Photo poche)
ART 779.2 AME disponible ?
Henri Cartier-Bresson, Walker Evans
photographier l’Amérique (1929-1947)
Steidl, 2008
ART 779.9 HEN disponible ?
« Sans le défi que représentait l’oeuvre de Walker Evans, je ne pense pas que je serais resté photographe », déclarait Henri Cartier-Bresson (1908-2004). « Cartier-Bresson est un oeil pur. De plus, il a été l’un des rares innovateurs en photographie », écrivait le photographe américain Walker Evans (1903-1975).
La Fondation HCB célèbra en automne 2008, le centenaire de la naissance d’Henri Cartier-Bresson en l’associant à l’un des photographes qu’il admira le plus jusqu’à la fin de sa vie, Walker Evans, sur un sujet commun qu’il affectionnait tout particulièrement : l’Amérique.
Imprégnés de littérature, de poésie, de peinture, dotés d’une insatiable curiosité et de la volonté farouche d’être les libres témoins de leurs temps, c’est par la photographie qu’Evans et Cartier-Bresson manifestèrent tous deux, différemment, une forme de critique sociale.
Les deux photographes nourrissaient chacun un profond respect pour le travail de l’autre. Walker Evans et Henri Cartier-Bresson appartiennent à la même génération, Ce livre montre en parallèle les points de vue de Walker Evans et d’Henri Cartier-Bresson sur l’Amérique (1929-1947), l’occasion de confronter deux façons de voir, deux approches différentes.