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Fini les exams, les profs, la cantine, et les devoirs ! Place aux vacances, au farniente pour certains, aux petits boulots pour d’autres. Mais ce qui est sûr c’est que vous aurez du temps pour lire, découvrir, écouter, voir, sentir, aimer... La vie quoi.
Alors lisez et dansez tout l’été !
Voici une sélection de romans sur le thème de la musique, accompagnés à chaque fois d’un extrait choisi et d’un disque à écouter pendant la lecture.
L’ami de Bono, Jean Grégor
(Mercure de France, 2005)
R GRE
Danny Danne, un garçon timide et ombrageux, est à la veille de passer son bac quand il découvre l’album du groupe irlandais U2 : "The Joshua tree". Cette découverte est une révélation. En allant à la rencontre de l’ami idéal qu’il pense être Bono, le chanteur du groupe, il se trouve lui-même.
« En boum, les samedi après-midi, s’ils consentaient à danser sur des groupes connus comme Kiss ou Police (l’assemblée constituée majoritairement de puceaux scandait naïvement le nom d’une prostituée appelée Roxanne), les deux garçons finissaient par imposer au disc-jockey un titre des Sex Pistols ou de Public Image Limited. La piste se vidait. Nicolas Deletre et Franckie Morel se prenaient pour des punks ; ils riaient bêtement pendant quelques minutes puis faisaient un geste de dépit envers la sono. Ils étaient finalement satisfaits que « la masse » ne les comprenne pas. S’ensuivait un blanc, puis on mettait "Au cœur de la nuit" de Téléphone ou "One step beyond" de Madness, sur lequel chacun s’essayait à danser le ska. Le consensus adolescent était enfin retrouvé. »
The Joshua Tree, U2, Island (1987)
2 U2 20
Comme elle vient, Raphaëlle Riol
(Rouergue, 2011)
R RIO
Ce roman, à la bande-son très rock, met en scène une famille post-soixante-huitarde qui cultive l’esprit libre. Suite au départ de la mère de famille, soi-disant pour des vacances, Mona, son père et son petit frère tentent de se débrouiller.
« Sur la plage, ce matin, en grattant le sable et en le faisant doucement couler le long de mes avant-bras, j’ai cru comprendre : il accumulait les disques avec la même exaltation que celle d’un archéologue découvrant au milieu du désert les traces d’une présence primitive. Il remontait jusqu’aux années décisives de sa vie. Depuis que tu es partie, il est redevenu jeune. C’est une équation compliquée, un peu difficile à admettre pour ceux qui en sont le résultat, les enfants. Mais aujourd’hui, j’ai tout compris. Et c’est sans doute pour cette raison que le temps de cette parenthèse pas encore refermée lui a semblé bref et que tu ne dois pas encore lui manquer vraiment. »
Noir Désir en public, Noir Désir, Universal (2005)
099. 2 NOI
Haute fidelité, Nick Hornby
(10-18, 2000)
R HOR
Peut-on partager la vie de quelqu’un dont la collection de disques est incompatible avec la vôtre ? Peut-on avoir envie de connaître quelqu’un dont les goûts sont désastreux ? Pour Rob Fleming, fou de pop music et propriétaire d’un petit magasin de disques en déconfiture, ce sont là des questions essentielles auxquelles il doit répondre, et vite.
« On avait douze ou treize ans et on venait de découvrir l’ironie - ou plutôt ce que j’ai reconnu plus tard comme tel : on se permettait de faire de la balançoire et du tourniquet, de jouer dans le bac à sable pourri, à condition de le faire avec une sorte de détachement ostensible, au second degré. Il fallait pour ça feindre la nonchalance (le truc consistait à siffloter, à bavarder, à tripoter un mégot de cigarette ou une boîte d’allumettes), ou bien prendre des risques inutiles, par exemple sauter de la balançoire quand elle était au plus haut, s’accrocher au tourniquet quand il allait le plus vite, se tenir sur le bord de la bascule jusqu’à ce qu’elle soit à la verticale. Si l’on prouvait que ces enfantillages pouvaient mener au traumatisme crânien, ils étaient moins déshonorants. »
Peel slowly and see, The Velvet Underground, Polydor (1997)
2 VEL
Juke-box, Jean-Philippe Blondel
(Robert Laffont, 2004)
R BLO
Juke-box chante la vie, l’amour, l’amitié, les petits riens du quotidien, les drames parfois, et les renaissances. Quarante ans de la vie d’un homme sentimental, quatre décennies de tubes : "Le lundi au soleil" d’un enfant des années 1970, "La bombe humaine" de son adolescence, l’indicible cruauté de "Just an Illusion" mais aussi la douceur de "Belle" ou la lumière de "Danse s’y"...
« Alors, pour éviter les questions et détourner la vague d’émotion, je dresse des listes négatives. C’est mon passe-temps favori. Des listes de ce que je ne veux pas, plus tard.
Je ne veux pas de pavillon Phénix.
Je ne veux pas de Tupperware ni de gâteaux faits dans les Tupperware.(...)
Je ne veux pas me marier et marcher dans l’Amour sur la voie des Cieux.
Je ne veux pas me coucher à huit heures du soir juste après « Des chiffres et des lettres ».
Je ne veux pas passer mes soirées devant la télévision à regarder les autres vivre.
Je ne veux pas d’enfants, ou alors seulement adoptés lorsque j’aurai soixante ans et que j’aurai à cœur de rendre heureux les plus démunis, ce qui veut dire : pas tout de suite.
Je ne veux pas passer ma vie au boulot et ne rentrer que le week-end dans une maison où tout le monde me déteste cordialement et se dit
« ah – dommage » quand je tourne la clé dans la serrure. »
Anna, Sur la route, Hygiaphone, Téléphone, EMI (1987)
099. 2 TEL
La mécanique du cœur, Mathias Malzieu
(Flammarion, 2007)
R MAL