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Philippe Noiret (1930-2006)
Flash back sur... (Mars 2013)

Repères biographiques



Après avoir échoué plusieurs fois à son baccalauréat, Philippe Noiret prend des cours d’art dramatique et entre en 1953 au Théâtre National Populaire dirigé par Jean Vilar. Il y connaît la vie de troupe pendant sept ans, côtoie Gérard Philipe, interprète plus de quarante rôles et y rencontre l’actrice Monique Chaumette, qu’il épousera en 1962. Parallèlement, il forme un duo comique de cabaret avec Jean-Pierre Darras, loin des pièces classiques du TNP.

Il tient un premier rôle au cinéma en 1956 dans La Pointe courte d’Agnès Varda, mais doit attendre 1960 pour apparaître à nouveau sur grand écran dans Zazie dans le métro de Louis Malle. Hormis son rôle dans Thérèse Desqueyroux de Georges Franju en 1962, Philippe Noiret enchaîne des seconds rôles sans percer jusqu’à La Vie de château de Jean-Paul Rappeneau, en 1966. Mais c’est le personnage de paysan rêveur et bucolique d’Alexandre le Bienheureux, réalisé par Yves Robert, qui le fait remarquer des professionnels et du grand public en 1967, au point de pouvoir se consacrer exclusivement au cinéma et d’abandonner le théâtre.

Alexandre le Bienheureux (1976) d'Yves Robert

Conscient qu’il ne tiendra jamais des rôles de jeune premier, le comédien enchaîne les apparitions en "Monsieur Tout-le-monde" (La Vieille fille, 1971), n’hésitant pas à bousculer son image bonhomme avec des longs-métrages polémiques comme La Grande Bouffe de Marco Ferreri, récit d’un suicide collectif par la nourriture qui provoque un véritable scandale à Cannes en 1973. Il se fait une spécialité des personnages de composition, avec une prédilection pour certains réalisateurs comme Bertrand Tavernier (L’ Horloger de Saint-Paul, 1973 ; Que la fête commence, 1974), Yves Boisset (L’ Attentat, 1972 ; Un taxi mauve, 1977), ou encore Philippe de Broca (Les Caprices de Marie, 1970 ; Tendre poulet, 1977).

Philippe Noiret passe au statut de star hexagonale grâce à l’immense succès populaire du Vieux Fusil de Robert Enrico qui lui vaut un César du Meilleur Acteur en 1976. Mais le comédien n’abandonne pas pour autant son goût de la composition, nuançant d’une pointe d’humanité ses rôles de salaud (Coup de torchon, 1981), ou de perversité ses personnages de bourgeois honorables (Le Témoin, 1974).

Il suit par ailleurs une carrière en Italie, principalement sous la direction de Mario Monicelli (Mes chers amis, Pourvu que ce soit une fille), et devient la figure incontournable des comédies françaises à succès dans les années 80 et 90 avec Twist again à Moscou de Jean-Marie Poiré et surtout Les Ripoux de Claude Zidi, en 1984. Le succès de ce film donne lieu cinq ans plus tard à une suite intitulée Ripoux contre ripoux, et le tandem de flics formé par Noiret et Thierry Lhermitte remettra le couvert en 2003 pour Ripoux 3, du même réalisateur. L’acteur remporte son second César en 1990 pour La Vie et rien d’autre et figure même en haut de l’affiche de productions internationales comme Cinéma Paradiso (1988).

Moins sollicité par le cinéma au milieu des années 90, Philippe Noiret remonte sur les planches en 1997 dans Les Cotelettes de Bertrand Blier puis joue dans l’adaptation cinématographique de la pièce en 2003, toujours signée Blier. Mais c’est en jouant la même année le rôle d’un père tendre et maladroit sous la direction de Michel Boujenah dans Père et fils qu’il renoue, à 73 ans, avec le succès. En 2005, il est à l’affiche de la comédie policière Edy, portée par François Berléand.

Coup de torchon (1981) de Bertrand Tavernier


Documentaires



classés à CIN FRA 791.430 94 NOI

Le vieux fusil (1976) de Robert Enrico - avec Romy SchneiderPhilippe Noiret : de père en filles
Frédérique Noiret et Déborah Grall-Noiret. - Lafon, 2010

Mémoire cavalière
Philippe Noiret. - Laffont, 2007

Philippe Noiret
Dominique Maillet. - Veyrier, 1989 (Cinéma)

Philippe Noiret
Entretien avec Bernard Rapp - Studio Canal, 2002 (Les feux de la rampe) - DVD


Filmographie



Films disponibles sur le réseau

1960 - Zazie dans le métro / Louis Malle
1961 - Tout l’or du monde / René Clair
1964 - Les copains / Robert Enrico
1965 - La vie de château / Jean-Paul Rappeneau
1965 - Les copains / Yves Robert
1968 - Alexandre le bienheureux / Yves Robert
1969 - Clérambard / Yves Robert
1971 - La mandarine / Edouard Molinaro
1973 - La grande bouffe / Marco Ferreri
1973 - Les gaspards / Pierre Tchernia
1974 - L’horloger de Saint-Paul / Bertrand Tavernier
1975 - Que la fête commence / Bertrand Tavernier
1975 - Le vieux fusil / Robert Enrico
1976 - Une femme à sa fenêtre / Pierre Granier-Deferre
1976 - Le juge et l’assassin / Bertrand Tavernier
1977 - Un taxi mauve / Yves Boisset
1977 - Tendre poulet / Philippe de Broca
1980 - Pile ou face / Robert Enrico
1980 - On a volé la cuisse de Jupiter / Philippe de Broca
1981 - Coup de torchon / Bertrand Tavernier
1981 - L’étoile du Nord / Pierre Granier-Deferre
1982 - L’africain / Philippe de Broca
1983 - L’ami de Vincent / Pierre Granier-Deferre
1984 - Les ripoux / Claude Zidi
1987 - L’homme qui plantait des arbres / Frédéric Back
1987 - Masques / Claude Chabrol
1988 - La vie et rien d’autre / Bertrand Tavernier
1988 - Chouans / Philippe de Broca
1988 - Cinema Paradiso / Giuseppe Tornatore
1990 - Ripoux contre ripoux / Claude Zidi
1995 - Les milles : le train de la liberté / Sébastien Grall
1996 - Les grands ducs / Patrice Leconte
1997 - Les palmes de M. Schutz / Claude Pinoteau
2003 - Le chien, le général et les oiseaux / Francis Nielsen
2004 - Père et fils / Michel Boujenah
  • Comiques de toujours. Vol.1 & 2
    LOI 782.7 COM (DVD)
  • Philippe Noiret et Jean-Pierre Darras
    LOI 782.7 NOI (DVD)

La grande bouffe (1973) de Marco Ferreri - Marco Ferreri entouré d'Andréa Ferreol, Ugo Tognazzi, Philippe Noiret et Michel Piccoli

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