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Rencontre-dédicace avec Lionel Duroy
Jeudi 7 octobre - 19h30
Saison littéraire - Jeudi 7 octobre - 19h30

Il a le Mont Ventoux, majestueux, derrière sa vitre pour paysage et son vélo pour sillonner les routes de Provence. Et, près de lui, le livre qui l’accompagne tout au long de l’écriture d’un nouveau roman. Lionel Duroy, auteur de près d’une vingtaine de romans (publiés pour la plupart chez Julliard), écrit sur les ruines d’une enfance chahutée. Quatrième d’une fratrie de dix enfants, il est issu d’une famille noble mais désargentée qui doit troquer son domicile de Neuilly contre un logement social à… Rueil- Malmaison. Un père aristocrate qui veut à n’importe quel prix sauver les apparences, une mère qui refuse d’affronter la réalité, c’est ce chaos, les raisons de cette folie familiale, que Lionel Duroy revendique vouloir « creuser inlassablement ». Après une licence de Lettres modernes, il exerce les métiers de livreur, coursier, ouvrier puis journaliste à Libération et à L’Evénement du jeudi, avant de se consacrer à plein temps à l’écriture de romans. Il accompagne également pas à pas de nombreuses personnalités dans l’écriture de leurs biographies (Renaud, Depardieu).

Depuis Priez pour nous (1990) -premier roman où il expose l’effondrement familial-, « tous mes romans s’emboîtent, ou plutôt s’empilent, mais pas n’importe comment, comme les marches d’un escalier, de sorte que si je ne publie pas celui-ci, si je saute une marche, la suivante ne pourra pas tenir ». Alors les livres se sont empilés, dont Mon premier jour de bonheur (1996), Trois couples en quête d’orages (2000) ou Le Cahier de Turin (2003), jusqu’à la reconnaissance publique et critique avec Le Chagrin (2010, prix François Mauriac, Grand prix Marie-Claire du roman d’émotion, prix Marcel Pagnol). L’Hiver des hommes (2012) reçoit le prix Renaudot des lycéens et le prix Joseph Kessel quand Eugénia (2018) reçoit le prix Anaïs Nin. Nous étions nés pour être heureux (2019) vient célébrer la fin d’une brouille de presque trente ans avec sa fratrie. Car l’obstination introspective de Lionel Duroy, d’une sincérité absolue, à écrire sur lui et les siens, à se livrer sans concession, a provoqué la rupture. Et il en a payé le prix pour pouvoir avancer.

L’auteur écrit sans retenue et ne ménage pas ses personnages. Une plume dense et intransigeante confère à ses romans l’authenticité nécessaire à l’acceptation. Dix ans après une première rencontre à la Médiathèque, Lionel Duroy revient dans une ville qui est restée chère à son cœur.

L’homme qui tremble

« Je tourne la page, et ça y est, la chose est enfin dite : Dans un entretien, observe Nathalie Léger, Marguerite Duras s’énerve un peu : "L’autoportrait, je ne comprends pas ce que ça veut dire. Non, je ne comprends pas. Comment voulez-vous que je me décrive ? Qui êtes-vous, allez-y, répondez-moi, hein ? ". Qui je suis, moi, Lionel Duroy ? C’est la question à laquelle je dois maintenant répondre, en effet, après tous ces livres qui ont révélé certains aspects de ma personne mais n’ont sûrement pas tout dit de ma pauvreté et de mes attentes »

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