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Sélection de DVD pour découvrir l’opéra.
L’opéra


Selon vous, l’opéra est un monde effrayant rempli de grosses dames avec des cornes et de barbus en toge qui crient ? Détrompez-vous ! L’opéra est une manière d’exprimer les émotions humaines les plus fortes et les plus belles. Né de la volonté de fusionner plusieurs arts - la musique, le théâtre, les arts visuels - et dont l’origine remonte à l’Antiquité, l’opéra, c’est aussi des histoire saisissantes, des mises en scène soignées, des voix à couper le souffle !

Découvrez l’opéra en dix chef d’œuvres.



1607, la naissance de l’opéra : L’Orfeo de Monteverdi

Mise en scène Robert Wilson, direction Rinaldo Alessandrini.
Avec Roberta Invernizzi, Sara Mingardo, Orchestre du Teatro alla Scala.
MUS 3 MON 35

Cette version se distingue par son éblouissante création scénique. Fusionnant le mouvement, la danse, la lumière et les arts plastiques en une dramaturgie formaliste, Robert Wilson façonne une imagerie originale où se mêlent, dans une extrême stylisation, historicité et modernité, narration et abstraction. Les costumes s’inspirent des habits de cour anciens, les alignements géométriques de cyprès évoquent la Toscane, mais aussi Magritte, voire le Douanier Rousseau. Le mythe est ainsi illustré formant une « fable en musique » édifiante, moralisatrice et intemporelle.



1735, Les fastes de l’opera seria italien : Alcina de Händel

Mise en scène Katie Mitchell, direction Andrea Marcon. Avec Patricia Petibon, Philippe Jaroussky, Freiburger Barockorchester
MUS 3 HAE 35

L’Alcina de Katie Mitchell est une femme d’aujourd’hui qui, avec sa sœur Morgana, attire chez elle des soldats (seule survivance des Croisades évoquées dans le poème originel de l’Arioste), les fait succomber de plaisir avant de les transformer en animaux. Les nombreuses scènes de sexe, réussissant l’exploit d’être aussi explicites que classieuses, nous font un instant penser que l’Alcina est un brûlant manifeste du plaisir féminin autant qu’un salutaire plaidoyer à l’adresse de nos contemporains du type : « Faites l’amour pas la guerre ».



1787, un fruit noir et éblouissant : Don Giovanni de Mozart

Mise en scène de Claus Guth, direction Bertrand de Billy. Avec Annette Dasch, Christopher Maltman, Wiener Philharmoniker
MUS 3 MOZ 35

Cette production salzbourgeoise de Don Giovanni peut dérouter. Une idée organise tout : au début de cette version, le grand seigneur libertin, lors du duel avec le commandeur, est mortellement blessé. Il sera donc, pendant les deux actes, un mort en sursis et non un séducteur insouciant. Donna Anna est peinte en nymphomane ambivalente, Donna Elvira en petite bourgeoise ridicule et touchante, au tailleur démodé, torturée par l’espoir. L’anti-héros, auquel son valet fait une injection de substances illicites, erre dans les bois (décor unique, sur scène tournante) entre nouvelles aventures et évanouissements.



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1853, l’opéra du tragique féminin : La Traviata de Verdi

Mise en scène Willy Decker, direction Carlo Rizzi. Avec Anna Netrebko, Rolando Villazon, Thomas Hampson, Wiener Philharmoniker
MUS 3 VER 35

Cette captation est un choc ! Comme si les costumes de ville sombres, éclaboussés par la robe violacée de Violetta, composaient une imagerie de film noir et blanc. On se croirait chez Pabst, chez Murnau. À ce jeu-là, Thomas Hampson est admirable, Rolando Villazon a quelque chose d’enfantin et Anna Netrebko, ce qu’elle fait, ce qu’elle donne, dans cette Traviata abolit nombre de captations, liquide nombre d’incarnations, ridiculise nombre de consœurs plus respectées. Ah, ici, on ne se soucie pas de beau chant, mais le chant devient beau lorsque le sentiment à ce point le hante.



1865, une cérémonie sacrée : Tristan et Isolde de Wagner

Mise en scène Nikolaus Lehnhoff, direction Jiri Belohlavec. Avec Nina Stemme, Robert Gambill, Katarina Karneus, London Philharmonic Orchestra
MUS 3 WAG 35

Nikolaus Lehnhoff signe une production visuelle belle, envoûtante et méditative : la lumière est l’élément essentiel et les chanteurs évolue au sein d’un espace vidé de tout élément concret ou descriptif. Celle-ci laisse finalement une place suffisante à l’imaginaire qu’elle ne manque pas de solliciter, voire d’alimenter. La distribution vocale, homogène, est toutefois dominée par Nina Stemme et René Pape, voix exceptionnelles en timbre et en volume. On est très vite conquis par leur musicalité. Cet enregistrement haute définition d’une production d’une intimité hors du commun révèle la musique et le drame de l’opéra sous un jour nouveau.



1875, le chef-d’œuvre des opéras-comiques : Carmen de Bizet

Mise en scène de Francesca Zambello, direction Antonio Pappano. Avec Anna Caterina Antonacci, Jonas Kaufmann, Orchestre du Royal Opera House.
MUS 3 BIZ 35

Tout est excessif dans Carmen  : le rôle du destin, le combat entre l’honneur et la honte, et le lien indéfectible entre l’amour et la mort. Ces passions et sentiments extrêmes trouvent un cadre parfait dans l’Espagne colorée de la production signée Francesca Zambello. La mise en scène, par moments novatrice - la fin éventée dès l’ouverture, par exemple - magnifie les personnages en rendant leurs comportements proches de nous. Anna Caterina Antonacci est Carmen, stimulée par l’excellence de son partenaire, Jonas Kaufmann, dont les talents d’acteur explosent.



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1896, des rires et des larmes : La Bohème de Puccini

Mise en scène John Copley, direction Lamberto Gardelli. Avec Ileana Cotrubas, Neil Schicoff, Royal Opera House
MUS 3 PUC 35

Les superlatifs jaillissent lorsque l’on essaie de décrire cette magnifique production du chef-d’œuvre Puccini, tournée à Covent Garden, distinguée par une direction remarquable et des chants accompagnés d’une splendide mise en scène et de costumes rendus encore plus essentiels affaire amusante. La direction de Gardelli est dynamique et offre en outre un son magnifique. La performance transfigurée d’Ileana Cotrubas est pleine de finesse vocale et fait face au tempérament imaginatif Thomas Allen. Lamberto Gardelli propose une lecture affectueuse, équilibrée. La direction est dynamique et offre en outre un son magnifique.



1902, un drame lyrique sans équivalent : Pelléas et Mélisande de Debussy

Mise en scène Benjamin Lazar, direction Maxime Pascal. Avec Jenny Daviet, Marc Mauillon, Malmö opera orchestra.
MUS 3 DEB 35

La mise en scène de Benjamin Lazar prend toute la mesure de cette œuvre mystérieuse, faisant justice à la fois à la poésie onirique inventée par Maeterlinck et magnifiée par Debussy, et au réalisme, poignant dans sa simplicité assumée et parfois même dans sa trivialité, de ces êtres profondément humains, errants dans une forêt de sons et de symboles dont ils ne sauront jamais sortir. Le jeune chef Maxime Pascal, l’Orchestre et les Chœurs de l’Opéra de Malmö, ainsi qu’une distribution presque entièrement française, dont les excellents Marc Mauillon et Jenny Daviet, soulignent avec brio toute la délicatesse et toute la vitalité contenue dans cette partition unique et fascinante.



1909, la sauvagerie moderne d’une tragédie antique : Elektra de Richard Strauss

Mise en scène Herbert Wernicke, direction Christian Thielemann. Avec Linda Watson, Manuela Uhl, Münchner Philharmoniker.
MUS 3 STR 35

Le travail Herbert Wernicke se montre assez fascinant : économie de moyens et quel travail au niveau des lumières et des couleurs ! Ce choix quasi minimaliste, sobre et efficace, nous permet de retrouver la pureté originelle de la tragédie antique de Sophocle. La direction d’acteurs est excellente et sert une vision spatiale abstraite et géométrique. Mais le grand intérêt est la performance de Christian Thielemann à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Munich, d’une intensité sonore parfaitement contrôlée et qui monte progressivement en puissance l’expression dramatique, vraiment sidérante.



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2012, Le meilleur opéra écrit depuis vingt ans ? : Written on skin de Benjamin

Mise en scène Katie Mitchell, direction George Benjamin. Avec Barbara Hannigan, Bejun Mehta, Orchestra of the Royal Opera House
MUS 3 BEN 35

Salué dès sa création comme l’un des meilleurs – sinon le meilleur – opéras écrits ces vingt dernières années, Written on Skin est d’ores et déjà devenu un classique du XXIe siècle. Le dispositif scénique voulu par le metteur en scène Katie Mitchell est admirable d’intelligence théâtrale. Tous les chanteurs sont remarquables, à commencer par la superbe Barbara Hannigan, impressionnante dans le rôle d’Agnès. Bejun Mehta, autre pilier de la distribution, a tout d’un ange et la voix prend des aspects d’une inquiétante étrangeté transfigurée par une présence hypnotique.



Et aussi :


Lakmé / Léo Delibes
Mise en scène Roger Hodgman, direction Emmanuel Joel-Hornak. Avec Aldo Di Toro, Emma Matthews, Australian Opera Orchestra.
MUS 3 DEL 35



Moses und Aron / Arnold Schöenberg
Mise en scène Romeo Castellucci, direction Philippe Jordan. Avec Thomas Johannes Mayer, John Graham-Hall, Orchestre de l’Opéra national de Paris.
MUS 3 SCH 35



Béatrice et Bénédict / Hector Berlioz
Mise en scène Laurent Pelly, direction Antonello Ma-nacorda. Avec Stéphanie d’Oustrac, Paul Appleby, London Philharmonic Orchestra
MUS 3 BER 35



The Rake’s progress / Igor Stravinsky
Mise en scène John Cox, direction Vladimir Jurowski. Avec Topi Lehtipuu, Miah Persson, London Philhar-monic Orchestra
MUS 3 BER 35



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